Se lancer à coeur perdu dans la papaye industrie
L'autre jour, rien n'allait.
Une tournée de bises trop longue de bon matin, un mug sale d'il y a trois jours, une succession de réU sur des points soumis à l'ordre du jour du point de la semaine dernière, le coeur grenadine, les regards insistants du type aux yeux couleur menthe à l'eau que je soupçonne être un beau salop... la totale!
Idem pour ma copine Chris: un nouvel environnement professionnel ne correspondant pas à celui escompté, une langue étrangère (London, pardonne nous, on t'aime quand même!), l'éloignement de ses proches, un ticket de métro à 6 euro, pas de télé... la journée loose!
Rendez-vous sur skype: la voix qui en dit long... Ouais (L'air blasé. alors que d'habitude, se parler, elle à Londres et moi en France est un éternel émerveillement!), ça va?????? (insistant sur l'interrogation étant donné que du côté de l'interrogateur, CA NE VA PAS)...
Et bien ce jour là, après avoir écouté nos lamentations respectives, nous avons opté pour la solution positive et... constructive!
Nous avons envisagé le jour où rien n'ira plus.
Car nous avons trouvé des scénari qui pourraient être pires que tout et venir supplanter nos tracas du jour. Ce qui permet, somme toute, de relativiser et de se convaincre que la situation actuelle n'est ni tragique, ni irrémédiable, ni dramatique!
Mais qu'est-ce qu'on se sent plus légères...
Conclusion: le jour où THE scénari se réalisent, pas de panique.
Je prends un paréo, je monte dans la micra (car Joséphine se déplace en micra), je passe chercher Chris, qui aura préalablement pris le soin de se munir d'un pagne et on fonce à intermarché! Direction rayon fruits exotiques, poche plastique, on achète 5 papayes (le fond de caisse). On reprend la micra, go to the airport et ciao ciao, on part vivre en Polynésie!
Là bas?
On monte une entreprise de papaye et si ça marche bien, on peut même miser sur les produits dérivés.
Tahiti douche n'a qu'a bien se tenir: les papayes girls débarquent!!!
Et là, le bonheur:
Love story avec un maori, il me demande en mariage, je me marie avec un gros collier de fleurs en dansant le tamure, je tombe enceinte,... un petit métisse!
Chris, working girl, requin d'entreprise, fait fructifier notre entreprise et je l'inscris pour le concours de Miss Polynésie. Un riche américain (genre Richard Geere) la remarque, lui fait la cour, elle devient Miss Papaye (Sans vouloir te vexer, Chris, Miss Polynésie, ce serait un peu osé, parce que quand même tu n'es pas typée...) et il l'épouse.
Je finis mes heureux jours à Papeete, dans ma nouvelle famille maori, à cuisiner des meringues ( pourquoi pas arôme papaye...), et elle coule de jours heureux dans une superbe villa à Beverly.
Comme la papaye industrie aura marché comme jamais (Tahiti douche, Fa, Ushuïa... c'est fini, ça n'existe plus, on les a tous détroné!), on a chacune un jet privé et on fait les aller retour Papeete/Beverly et on peut même faire voyager notre famille et nos amis.
Ca donne envie? Ouais... c'est qu'un plan D, ne l'oublions pas!
Joséphine.
Elles vécurent heureuses, voyagèrent et eurent beaucoup de papayes...